À la suite de l’annonce des nouvelles mesures gouvernementales liées à la crise sanitaire, nous avons décidé d’un commun accord de reporter cet événement, afin qu’il puisse se dérouler dans des conditions favorables.
Plutôt que de restreindre la jauge (limitée à 10 personnes en intérieur comme en extérieur) ou d’envisager une retransmission en ligne, le collectif ChôSe et Glassbox ont fait le choix de reprogrammer les performances, solution qui nous semble la plus cohérente compte tenu de la spécificité du projet.
Face à la précarisation grandissante de nos activités, de surcroît fragilisées par la situation actuelle, nous considérons que le sujet mérite d’autant plus d’être épuisé.
C’est pourquoi nous mettrons malgré tout à profit les dates initialement prévues pour l’exposition, en organisant ces jours-là un workshop alliant réflexions et productions, dont le contenu prendra par la suite place dans une publication. Une restitution partielle des recherches sera visible depuis la vitrine de Glassbox dès le samedi 3 octobre.
Quant à la soirée de performances et à l’atelier d’écriture initialement prévus, une nouvelle date sera communiquée dès que possible.

Le collectif chômage et sexualité investit Glassbox le temps d’un week-end car le sujet est vaste, l’épuisement est une tâche longue et laborieuse. Face à l’organisation actuelle du travail, l’absurdité de certaines tâches et leur inutilité, face au danger, mis en lumière par l’anthropologue David Graeber, que représente le temps libre pour la société, nous tenterons collectivement d’épuiser le sujet afin de donner un sens à nos activités. Parce que le sujet précède le verbe, nous ferons les choses dans l’ordre. Le sujet signe puis rompt. Il cache des gâteaux dans le tiroir de son bureau. Le sujet possède un stylo bille 4 couleurs. Il entoure, il raye, il souligne, il coche des cases, le sujet dit OK. Le sujet est malléable. Il laisse la place à la réflexion. Le sujet prend des pauses. Le sujet pose problème. 

L’épuisement du sujet prendra la forme de performances, vidéos, lectures et actions dans lesquelles les protagonistes seront les pions de leur propre jeu de société. Activant tour à tour les cartes à jouer, ils évolueront dans l’espace de la galerie devenue plateau et en épuiseront les possibilités en proposant des formes fictionnelles, poétiques et narratives, comme autant de pratiques de résistance engageant le corps, l’image, la parole ou la voix comme médium.

Parce que le sujet s’épuise aussi le week-end, après avoir annoncé les règles le vendredi, les protagonistes proposeront d’étendre la réflexion le lendemain lors d’un atelier d’écriture performatif.

ChôSe [chômage et sexualité] est un collectif d’artistes et auteur.ices issu.es d’horizons différents – littérature, performance, vidéo, installation – et regroupé.es autour d’une volonté commune : défendre une écriture privilégiant les formes hybrides et les propositions live, desquelles découlent fréquemment des publications papier. Incorporant des pratiques diverses, chôSe met l’accent sur l’oralité, la performance, l’expérience et la dimension plastique de la littérature.

Polina Akhmetzynova – Arrêt Maladie ou le destin de Sabinchen
Vidéo

Ségolène Thuillart – La tête de l’emploi
Installation, performance

Mélanie Yvon – La cartographie des actrices
Installations, performance

Louise Mariotte – Parlons peu, parlons bien
Vidéos

Rozenn Veauvy – L’eau qui coulait sous les ponts
Performance – avec Çağla Erdoğan et Ugo Ballara

Benoît Toqué – Indispositions passagères
Lecture

Matthieu Blond – As Blond As You Want #03
Performance

• Vernissage le vendredi 2 octobre de 18h30 à 21h
• Atelier d’écriture performatif le samedi 3 octobre de 14h à 18h
Inscriptions sur collectifchose@gmail.com 

>>>> Évènement facebook