________ L’indice d’une suite – au Musée National du Bardo, Tunis

Deuxième volet du programme l’indice d’une suite initié par Glassbox et Kasbah Nova

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Pour ce second moment de production, Glassbox invite les artistes à repenser le projet que chacun d’eux a réalisé durant le premier volet du programme à Paris en juin 2014. Lors de ce temps de travail inaugural, les cinq artistes, un critique invité et les trois curateurs de Glassbox ont investi pendant trois semaines de workshop l’espace de la galerie, situé dans le quartier Oberkampf dans le onzième arrondissement, en vue de réaliser des œuvres adaptées au contexte de leur exposition et en dialogue les unes avec les autres. Chacune d’elles a donc été pensée en symbiose avec l’espace et le temps propre à son moment de production. Dans le même mouvement, les pièces étaient agencées les unes par rapport aux autres afin de proposer différents niveaux de lecture de l’exposition : d’abord chacune des œuvres comme proposition à part entière, ensuite des couples polaires mettant en bascule deux œuvres entre elles, puis des triangulations spatiales permettant des résonances formelles, et enfin l’ensemble de l’exposition comme proposition globale, pensée de concert par tous les participants.

A partir de ce premier jalon parisien, le projet « L’indice d’une suite » se propose de reformuler les œuvres réalisées en juin 2014 à l’occasion d’un second temps de travail qui viendra reprendre, modifier et augmenter les pièces résultant de la première étape. Non que chaque artiste reparte nécessairement physiquement de l’objet ou de l’image présentée l’année précédente, mais plutôt qu’il donne un second souffle à ce qui a motivé sa première intervention. Cette œuvre nouvelle aura subi un changement spatial et temporel : en passant de l’espace exigu de Glassbox aux dimensions généreuse du Bardo, en passant des premisses d’un projet à sa forme finale après une patiente maturation, les œuvres auront « grandies » . D’un format standard au monumental, d’une esquisse maitrisée à son tracé plus radical, d’un point donné dans la carrière d’un jeune artiste à un point ultérieur, enjambant allègrement une année et demi de projets, de réussites, de doutes, de changements méthodologiques et formels.

Outre ce passage au monumental, les œuvres vont subir chacune une sorte de dédoublement, comme pour rendre compte du projet qui les a vu naitre, lui même proposant une détonation spatiale et temporelle. Chaque pièce présentera une segmentation interne qui verra se tenir en tension deux pôles physiques ou discursifs :

Les scans géants d’Hela Lamine répondront aux boîtes de pétri en vis-à-vis, la fresque monumentale d’Othmane Taleb s’étirera de l’embarcation au rivage, l’installation d’Ali Tnani présentera le signal et sa transcription comme les deux face d’un même objet, Rania Werda jouera sur les transparences qui feront de ses fresques des images toujours dédoublées tandis que Selim Ben Cheikh questionnera les rapports qu’entretiennent fond et forme d’une part, sacré et profane de l’autre, en réinterprétant les textes saints à la manière d’un scribe d’un genre nouveau, qui cisèle en braille une calligraphie du sublime destinée au toucher plus qu’à la vue.

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DATE

du 16.12. au 14.01.16

LIENS

Selim Ben CheikhHela LamineOthmane TalebAli Tnani (avec le soutien de l’AFAC), Rania Werda

DOCUMENTATION

> info

> presse Mouvement, Beaux Arts MagazineArab Press, Le Point Afrique, Le Monde, France Culture, TV5 Monde , Huffington Post, Le Petit Journal.com
revue de presse complète > ici
Le programme de résidences & d’exposition Kasbah Nova bénéficie du soutien de la Région Île de France, de la Mairie de Paris, de la Maison de la Fondation de la Tunisie, de l’Agence pour la Mise en Valeur de la Promotion du Patrimoine et de la Culture en Tunisie, de l’Institut du Patrimoine de l’Office National du Tourisme Tunisien, de l’Institut Français en Tunisie,  de la Fondation Kamel Lazaar et d’un partenariat avec l’Hôtel Carlton à Tunis et Tunisair.

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